LA MOMIFICATION:
Lorsqu’un animal est momifié, c’est qu’il y a eu interruption temporaire de sa décomposition. Car au contact de l’air, l’organisme recommence à se décomposer. La momification exige une atmosphère sèche et stérile comme on la retrouve dans certaines grottes.
PRIS DANS L’AMBRE:
Il y a plusieurs millions d’années, la résine, (colle naturelle coulant sur l’écorce de certains arbres comme les pins, les mélèzes…) a emprisonné certains organismes. L’ambre a conservé la structure externe des insectes, araignées, grenouilles ou lézards retenus prisonniers, mais non leur structure interne.
LA SILICIFICATION:
La silice provenant des cendres volcaniques pénètre lentement dans le bois d’arbres partiellement dégradés. La présence de fer et d’autres minéraux pendant la silicification peut donner des effets de couleur ressemblant un peu à du marbre coloré. On peut trouver du bois silicifié dans des sédiments provenant de milieux terrestres ou d’eau douce, composés de sable ou d’argile.
LA PHOSPHATISATION:
Les os et les dents ensevelis dans des sédiments composés en grande partie de phosphate sont bien préservés. Certaines dents de requins par exemple ont été naturellement conservées pendant des millions d’années.
LA GLACE:
Des mammouths entiers ont été retrouvés dans la glace en Sibérie.
LE CALCAIRE:
Ce sédiment conserve très bien les détails des organismes même très petits. Les animaux vivants sous la mer ont périodiquement été enfouis dans la vase, soit par des événements naturels comme des tempêtes ou simplement par des sédiments tombants sur le fond. Ils se sont fossilisés. C’est en fouillant dans les roches sédimentaires que l’on peut trouver des fossiles.
Il arrive aussi que des roches sédimentaires se forment sur les continents. Les inondations dans les plaines, près des rivières, peuvent étendre des sédiments sur une grande surface de chaque côté de la rivière et au fond de celle-ci à chaque année. Grâce à chaque inondation, la boue atteint alors lentement le sommet de troncs d’arbres creux encore en position verticale et ceux-ci peuvent alors devenir des pièges pour les petits animaux circulant sur le sol.
On peut voir ceci à Joggins en Nouvelle-Écosse où des arbres fossilisés sont encore prisonniers des falaises. On peut aussi en trouver sur la plage couchés sur le côté. Dans cette région durant le carbonifère, il y avait une plaine inondable parsemée d’arbres. Ces arbres ont finit par mourir, se casser en deux et pourrir sur place. Le trou formé par l’intérieur du tronc disparu forma alors un piège naturel pour les animaux. Ceux qui se sont aventuré trop près de ces pièges sont tombé au fond et ont été ensevelis par les inondations suivantes. Les couches de vase successives ont rempli la cavité à l’intérieur de l’arbre formant lentement des roches avec les sédiments accumulés.
Durant les années suivantes et avec les inondations successives, de la boue s’est accumulée autour et à l’intérieur des troncs morts. Le bois a finit par pourrir complètement et seul l’écorce et la forme initiale de l’arbre est restée imprégnée dans la boue environnante solidifiée. Après des millions d’années, les animaux emprisonnés se sont fossilisés ainsi que l’écorce des arbres encore visible aujourd’hui sous forme de carbone.
LA PYRITISATION:
Certains fossiles, comme par exemple des coquilles d’ammonites, ont subi des transformations cellulaires grâce à de la pyrite lors de la fossilisation. La pyrite, un minerai que l’on retrouve souvent dans le calcaire, est venu altérer la composition chimique ordinaire de la coquille pour la transformer en un fossile de pyrite. Ces fossiles doivent être protégés contre l’air humide lorsqu’on les a retirés de la roche qui les contenait car la pyrite réagit rapidement à l’air. Elle s’oxyde facilement et devient terne.
Réf.: Plein feux sur La Vie Préhistorique. Gamma-Jeunesse ed.: Héritage
Carte Géologique du sud du Québec