Des vestiges existent un peu partout en Amérique ou ailleurs sur les autres continents. Témoins d’anciens peuples, ces ruines nous renseignent sur leurs bâtisseurs. Des vestiges sont des restes d’un bâtiment, d’une muraille, d’un mur de pierre ou d’un village disparu depuis des centaines, voir des milliers d’années. Les vestiges récents sont fait de bois très détérioré avec les années et datent d’une centaine d’années tout au plus. Les récents murs sont fait de pierre cimentées et les plus anciens de maçonnerie sèche comme on le voit sur la photo. Ces vestiges peuvent se trouver dans les champs, dans les bois, sur une montagne, etc. Des murs de pierres peuvent couvrir une grande surface de terrain, parfois plusieurs kilomètres et indiquer un alignement avec le lever du soleil à une période précise de l’année, comme aux solstice d’été par exemple. Aux États-Unis, certains murs de pierres sont alignés avec cet événement. Byron et Dix dans les années 70-80 en ont relevé plusieurs.

Voici quelques photos prise dans un musée à Bayonne en France. On y montre comment les cromlechs, dolmens et monolithes étaient probablement érigés. Certaines constructions étaient faites pour recevoir les cendres d’une personne décédée, d’autre le corps du défunt.

Monolithe
Construction d’un monolithe selon les estimations des archéologues.
Commune d’Erasun, Navarre.
1er millénaire BC.

Coffre dolménique
État actuel.
Commune d’Estenzubi.

Cromlech
2830 BP.
Commune D’itxassou
État actuel après les fouilles.
Charbon de bois à l’intérieur
de la ciste centrale.

Dolmen
Construction d’un dolmen et rite d’inhumation.

Cromlech
Construction d’un cromlech et rite d’incinération.

Tumulus-Cromlech
2640 BP.
Commune des Aldudes, France.
État actuel après les fouilles.
Charbon de bois à l’intérieur
de la ciste centrale.


Sur les vestiges ou sur les pierres environnantes, il arrive que l’on trouve des traces d’écritures, des gravures et des dessins que l’on appelle des pétroglyphes ou pictogrammes selon le cas. Si ces dessins sont peinturés, on les nomme des pictogrammes. Lorsqu’ils sont gravés sur la surface de la pierre on les nomme de pétroglyphes. Les pictogrammes se retrouvent souvent dans des grottes et résistent moins bien aux éléments. Selon Wikipedia.ca, le nom ‘’pétroglyphe’’ provient du mot grec pétros qui veut dire pierre et glyphein pour gravure. Le site web du Musée de la Civilisation nous donne comme signification: ‘’écriture sur la pierre’’.

Les pétroglyphes sont probablement liés au peuples préhistoriques néolithiques et étaient utilisés principalement comme moyen de communication entre 10000 et 5000 av J.-C.  On a répertorié des pétroglyphes sur tous les continents sauf l’Antarctique. Les pétroglyphes peuvent représenter une figure symbolique, un langage symbolique ou rituel. Ces représentations ont une signification culturelle et religieuse profonde pour les peuples de cette époque. Elle peuvent représenter une forme de frontière territoriale pour certain peuples et identifier un lieu de culte pour d’autres. Au Québec il y a quelques sites de pétroglyphes qui ont été répertoriés. (ref.)

Il y en avait un à Bromptonville, les Pétroglyphes des chutes de Bromton .Ces pétroglyphes ont été découverts en 1963 par Jean-Marc et Philippe Forest au bord de la rivière. Ils représentaient des dates du régime français ainsi que des figurines humaines et animales d’origine amérindienne. La menace de destruction a nécessité le déplacement des rochers vers un endroit plus sécuritaire pour la préservation de ces souvenirs historiques. Ils sont maintenant restaurés et exposés Musée de la Nature et des Sciences de Sherbrooke. (ref.)

Quelques pétroglyphes se trouvent sur une île du détroit d’Hudson. Ils ont été gravés par des Paléo-Esquimaux il y a plus de 1000 ans. ils marquent des lieux ayant une importance spirituelle et des événements historiques. (ref.)

On retrouve aussi en Mauricie, dans le Parc à un endroit gardé secret. Selon les archéologues, Ils ont été gravés il y a 2000 ans par des amérindiens Atikamekw. Daniel Beaudoin, coordonnateur et responsable des communications vous y invite. Sur le reportage, on parle de pétroglyphes mais on remarquera que ce sont des peintures que l’on voit sur la parois et non des gravures. Il semble alor s’agit de pictogrammes. Quoi qu’il en soit ils sont très âgés! (ref.)

Dans les Cantons de l’Est, à Vale Perkins près du lac Memphrémagog, il y a un site privé (non accessible au public), où on trouve des pétroglyphes non datés ainsi que des vestiges anciens classés coloniaux (1850). Ce site a fait l’objet de fouilles archéologiques et d’examens scientifiques depuis les années 60. En 1992-3, une fouille a révélé que le site datait de 1850 env. grâce à un bouton retrouvé près des murs de l’ancien ‘’moulin’’, comme on l’appelle dans la région. D’après une analyse au carbone 14 sur des restes de cendres trouvés dans le sol près du ‘’moulin’’,  ces cendres dateraient d’environ l’an 1500 C.E.  L’analyse a été effectuée à l’université McGill et défrayée par le Dr. Gérard Leduc Phd. qui n’était pas satisfait des travaux effectués par les chercheurs, ayant refusés d’analyser les cendres car selon eux, ils avaient les preuves scientifiques nécessaires pour dater le vieux ‘’moulin’’ sans engendrer de dépenses supplémentaires. Il existe donc une controverse entre les rapports de recherches archéologiques et cette analyse. Cette controverse dure encore aujourd’hui car M. Leduc, suite à de nombreuses recherches, a maintenu jusqu’à la fin de sa vie que ce ‘’moulin’’ et la ‘’pierre indienne-Celte’’ aurait été fait par des voyageurs Celtes venus au Québec bien avant Colomb.

Une page sera dédiée à ce site archéologique.

Au Canada, dans la région située entre la rivière Saint-Maurice et le nord de la Saskatchewan on peut trouver environ cinq cent pictogrammes. L’art amérindien représentait souvent des divinités, situées tout en haut des dessins, des animaux, placés au milieu et des êtres de l’inframonde. On retrouve les pétroglyphes surtout dans le sud du Canada, (ref.) mais aussi dans le Nord.

Les sites web énumérés sur cette page sont des sites archéologiques déjà publiés sur le web et traitent aussi d’attractions touristiques. Les vestiges sont des témoins importants de l’histoire du Québec.

Pour certains scientifiques internationaux, qui dit vestiges dit aussi possibilités d’alignements astronomiques. On parle alors d’archéo-astronomie ou d’astro-archéologie. Au Québec il y a peu de vestiges connus qui sont alignés avec des astres, mais en France, aux États-Unis, en Angleterre, en Irlande, en Espagne, en Égypte, etc. on en retrouve beaucoup. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas au Québec, c’est simplement qu’ils n’ont pas été étudiés.

J’ai visité un site aux États-Unis, réputé pour ses vestiges alignés avec les équinoxes et les solstices d’été et d’hiver: Americia’s StoneHenge. C’est un site vraiment impressionnant et on y a trouvé des pétroglyphes semblables à certains trouvés sur des roches au site du vieux moulin de Vale Perkins, à Potton.

Le site Jones à Vale Perkins dans le Canton de Potton est un site situé sur un terrain privé. J’ai eu l’occasion d’aller y faire des recherches d’observations et des relevés pour effectuer une étude des pétroglyphes de ‘’la pierre indienne’’ que l’on appelle maintenant ‘’la pierre celte’’

Références:

Wikipédia: http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9troglyphe
L’encyclopédie canadienne

Musée canadien des civilisations
https://mcq.org/
Canoe TV, La Mauricie
Franco-Canadian civilization