POTTON

SITE JONES
À VALE PERKINS
CANTON DE POTTON

Situé près du lac Memphrémagog dans le Canton de Potton, au Québec, le site Jones est remarquable par ses pierres d’assise de plusieurs tonnes et par des pétroglyphes se trouvant sur un affleurement rocheux. Selon une étude que j’ai réalisée, ce site contient des pétroglyphes orientés selon les solstices du soleil et les ‘’lunar standstills’’, l’endroit où la lune atteint un maximum de sa course dans le ciel tous les 18,6 ans. J’ai visité ce site en 2010.

Le site Jones est remarquable par ses pétroglyphes et par ses vestiges anciens d’un ‘’moulin’’ en pierre. Le terme ‘’moulin’’ a été attribué à ces ruines par les habitants de la région, pensant que ces ruines étaient des restes d’une construction ayant servi de moulin à scie aux premiers habitants de la région.

Un archéologue a fait les analyses du site en 1992 et a été surpris par la dimension des pierres servant à la construction des murs, ‘’n’ayant jamais vu ici au Québec, d’assises d’aussi grandes dimensions’’ sur des constructions  aussi vielles que 10,000 ans qu’il a examinées jusqu’à date.

Les vestiges du site Jones sont énigmatiques, car les grosses pierres taillées utilisées pour construire ses murs sont en fait énormes,  quelques-unes pesant plusieurs tonnes. Certaines pierres situées aux alentours du ‘’moulin’’ pourraient être qualifiées de ‘’monolithes’’ car elles sont isolées et de grandes dimensions. Selon ce même archéologue, ‘’l’utilisation de telles pierres pour la construction d’un moulin est inhabituelle au Québec’’. Ici, une pierre de linteau de grande dimension. Vu du côté Nord, à l’intérieur du »moulin».

Le linteau vu du côté Sud, à l’extérieur du »moulin».

Les énormes pierres empilées dans le ruisseau face au ‘’moulin’’ sont gigantesques. Ces pierres mesurent près de deux mètres carré par env. 20 à 50 centimètres d’épaisseur.

Grâce à un bouton trouvé dans l’enceinte du vestige lors des recherches archéologiques de 1992-93, les archéologues ont hâtivement conclu que les vestiges du ‘’moulin’’ dataient d’environ 1850. Malgré ce fait, un doute persiste encore à Vale Perkins. Le résultat des recherches a créé une controverse au sein de la population de Potton lors de sa parution en 1993.
(Hypothèse personnelle: Un vieux dépotoir utilisé depuis une centaine d’années, situé tout près (à quelques mètres seulement) et sur un terrain plus élevé que les vestiges, aurait pu contaminer le site où sont situés les vestiges et ainsi fausser les résultats . Même des enfants jouant dans ces ruines auraient pu perdre ce bouton et ainsi contaminer le site.)

Remarquez ici la taille de ma boussole située sur le coin inférieur droit de cette énorme pierre rectangulaire pesant probablement plus d’une tonne.
(Boussole indiquée par la flèche rouge)

M. Gérard Leduc (Phd) de l’Association du patrimoine de Potton affirmait que le ‘’moulin’’ est plus vieux que veux bien le montrer les recherches archéologiques. N’ayant pas été satisfait du résultat de ces recherches, il a  lui-même payé des analyses au carbone 14 (C14) de piquets d’alignement trouvés dans la terre près des vestiges. Le résultat fut stupéfiant avec une date de 1400 CE, 450 ans plus vieux que les témoins archéologiques recueillis. Les archéologues, en bon gestionnaires de projet, n’avaient pas voulu effectuer ces tests en 93, car ils estimaient que les preuves étaient assez convaincantes et que des dépenses supplémentaires n’étaient pas nécessaires vu la preuve scientifique irréfutable de la découverte du bouton dans l’enceinte même du ‘’moulin’’ et d’autres éléments historiques d’archives.

Dans toute cette histoire, il y a un autre fait troublant. Selon ces mêmes recherches  les colons des années 1800-1900 auraient utilisés les pierres des murs du ‘’moulin’’ pour construire les fondations de leurs propres maisons! Est-ce qu’ils sont responsable de l’état actuel des ruines? Probablement un peu à cause des pierres qui ont été enlevées, mais il y a peu de chance que ce soit eux qui aient laissé des pierres énormes couchées sur le sol dans l’entourage immédiat du ‘’moulin’’ ou empilées dans le ruisseau. Le site semble avoir été abandonné d’urgence et depuis très longtemps vu l’épaisseur de mousse que l’on retrouve sur les ruines ainsi que l’âge approximatif de 150 ans des arbres qui ont poussés sur les murs, déterminé par dendrochronologie par M. Gérard Leduc. Pourquoi aurait-on inachever une telle construction? Un moulin construit sur de telles bases aurait survécu à bien des décennies et on l’aurait utilisé longtemps.

Et le ‘’moulin’, s’il en fut un, ne fut probablement jamais terminé. Les recherches n’ont pas démontré qu’il y avait une relation directe entre les vestiges et les pétroglyphes situés à quelques centaines de mètres à l’Est ou tout autour des ruines, car aucune pierre du ‘’moulin’’ ne porte de pétroglyphes. Par contre plusieurs pierres situées tout autour des vestiges portent des pétroglyphes, dont quelques-uns sont similaires à ceux trouvées et identifiés par le Dr. Barry Fell en Virginie occidentale. (W.VA.) en 1983 (Voir l’image suivante).

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